DE LA RANDO À L’ESCALADE : LA MARCHE D’APPROCHE
Certains randonneurs attirés par des sensations plus extrêmes abandonnent de temps en temps les itinéraires de randonnée pour les voies d’escalade. Véritable trait d’union entre ces deux disciplines, la marche d’approche marque la transformation du randonneur en grimpeur.
Les E-Baroudeurs vont te guider pour bien aborder une marche d’approche et pour avoir le matériel adapté à l’escalade.
Le randonneur en quête d’aventures
Qu’est-ce que la marche d’approche ?
La marche d’approche est la marche réalisée par les grimpeurs pour atteindre les falaises ou les blocs à escalader.
En effet, les sentiers d’approche s’enfoncent souvent en pleine nature, traversant la végétation ou serpentant entre les rochers. Par conséquent, les pierres ou les racines peuvent rendre un chemin d’approche très accidenté.
Donc la marche d’approche est un mélange de randonnée et d’escalade.
Afin de parcourir ces sentiers plus facilement, il est préférable d’utiliser des chaussures de marche d’approche. Ces chaussures adaptées à l’approche apportent confort, adhérence et sécurité. Certains grimpeurs les utilisent même pour grimper des voies simples ou pour faire de la via ferrata. Examinons ces chaussures de plus près.
La chaussure d’approche
La chaussure de marche d’approche permet de se rapprocher au plus près des voies, faisant ainsi parfaitement le lien entre la randonnée et l’escalade. En tige haute ou en tige basse, la chaussure d’approche est un mélange de trois modèles de chaussures :
- Le chausson d’escalade pour l’adhérence
Premièrement, le laçage qui se prolonge jusqu’aux orteils et la gomme de la semelle renforcent l’adhérence de la chaussure d’approche afin d’éviter au randonneur de glisser
- La chaussure de trail pour le confort
Même si la chaussure d’approche permet de grimper, elle est avant tout adaptée à la marche. Voilà pourquoi le randonneur gardera sa taille de pointure, contrairement aux chaussons d’escalade, et disposera d’une semelle absorbant les chocs.
- La chaussure de montagne pour la sécurité
Enfin, sur un chemin accidenté, le pied doit maintenir et protéger. Une coque de protection vient donc protéger les orteils sur les chaussures de marche d’approche. Aussi la cheville est maintenue grâce à la rigidité de la chaussure, limitant le risque d’entorses.
De la marche à la grimpe !
Quel matériel d’escalade utiliser ?
Tout d’abord, il est préférable d’avoir sa propre panoplie pour grimper en toute liberté et assurer son partenaire en toute sécurité. Privilégie un endroit sec et aéré pour stocker l’ensemble de ton matériel d’escalade. Par conséquent, ton matos ne doit être stocké ni au soleil, ni dans l’humidité, ni prêt d’un radiateur.
Baudrier
Un harnais, ou baudrier, est composé de plusieurs sangles ajustables et reliées entre elles au niveau de la hanche et des cuisses. Inspecte régulièrement chaque centimètre de ton harnais pour vérifier la moindre coupure ou effilochement.
Chaussons
Choisis ta paire de chaussons d’escalade selon la forme de ton pied et en fonction de ta pratique. Inutile de prendre un chausson trop petit, au risque d’avoir trop mal aux orteils lors ta session de grimpe.
Assureur/Descendeur
En moulinette ou en tête, le système d’assurage est indispensable. La simplicité de celui-ci assurera ta sécurité et celle de ton partenaire. Le système d’assurage des tubes est simple et fluide, ils freinent efficacement sans vriller la corde.
Sac à magnésie
En poudre ou en liquide, l’utilisation de la magnésie te permettra de maintenir tes mains au sec. Ainsi, tu auras une meilleure adhérence sur les prises ou sur les rochers lors de l’ascension d’une voie.
Devenir un grimpeur outdoor
Cordes, dégaines, casques, voici le b.a.-ba du matos nécessaire et recommandé par la fédération française de la montagne et d’escalade pour grimper sur les rochers :
Seul élément qui relie le grimpeur à l’assureur, la corde assurera ta sécurité. Le choix de la longueur de la corde dépendra de la hauteur des voies que tu souhaites défier.
Aussi, pour grimper en « tête », il faudra s’équiper de dégaines, lien entre la corde et le point d’ancrage.
Pour se reposer, ne pas fatiguer l’assureur ou pour assurer un nouveau grimpeur, la longe ou vache permet de s’attacher à la paroi via un point d’ancrage. En langage d’escalade, le grimpeur est alors “vaché”.
Enfin, le port du casque est recommandé lors de la pratique d’escalade sur les rochers. Le casque se doit d’être confortable, respirant, léger, et résistant en cas de chute de pierres.
La première ascension du Mont Blanc (appelé auparavant Mont Maudit) a eu lieu le 8 août 1786 grâce à deux habitants de Chamonix : Michel-Gabriel Paccard et Jacques Balmat.
Lors de ta prochaine randonnée, garde l’oeil ouvert, un chemin d’approche se trouve peut-être dans les environs. Si c’est le cas faufile-toi dans ce chemin et métamorphose-toi en grimpeur ; les sensations extrêmes seront au rendez-vous !
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